La pollinisation est un élément clé de la reproduction d’un grand nombre de végétaux. Il s’agit du transport des grains de pollen entre les organes de reproduction mâle appelés étamines vers les pistils (organes femelles) des fleurs.
Cette étape est essentielle dans le cycle de vie de ces plantes. Ce transport peut se faire de différentes façons : par le vent, l’eau ou les animaux. L’entomogamie, ou pollinisation par les insectes, concerne 90% des espèces de plantes à fleurs dans le monde
Si la pollinisation par les abeilles est la plus connue, beaucoup d'autres insectes assurent également cette fonction. Parmi les milliers d’autres pollinisateurs, on compte principalement les hyménoptères (abeilles, fourmis, guêpes, etc.), les diptères (mouches, moustiques, moucherons, etc.), les coléoptères (cétoines, hannetons, etc.) ou encore les lépidoptères (papillons).
Plus d'explications chez Noe et sur les polinisateurs sur le site de l' Office Français de la Biodiversité .
Sont recensés :
En France, ce sont 1 500 000 000 insectes qui meurent chaque nuit autour des lampes.
Ils tournent autour sans relache, et meurent :
On pourrait penser que les prédateurs se félicitent d'avoir un buffet à volonté offert, mais cela crée une sur-mortalité de l'espèce d'insectes. Donc, finalement, non profitable non plus.
Depuis fin janvier 2024, il existe un début d'explication.
Pour expliquer pourquoi les insectes nocturnes volent de manière erratique autour des feux et des lampes, on a avancé les théories de la « navigation lunaire » et de la « fuite vers la lumière ».
Cependant, la cause de ce comportement étrange n’a pas été élucidée.
Une reconstitution 3D des vols d’insectes autour de lumières artificielles montre que, contrairement à l’attraction attendue, les insectes ne se dirigent pas directement vers la lumière.
Au contraire, les insectes tournent leur dos vers la lumière, générant des vols perpendiculaires à la source.
Sous la lumière naturelle du ciel, l’inclinaison du dos vers le soleil aide à maintenir une attitude de vol et un contrôle corrects.
Cependant, à proximité de sources artificielles, cette réponse dorsale à la lumière peut produire une orientation continue autour de la lumière et piéger l’insecte.
Voilà pourquoi les insectes volants se rassemblent autour des lumières artificielles.
Dans l’ensemble, la réduction des lumières inutiles, non protégées et orientées vers le haut, ainsi que des réflexions au sol, peut atténuer l’impact sur les insectes volants la nuit, lorsque la lumière du ciel ne peut rivaliser avec les sources artificielles. De futures recherches axées sur l’accord spectral des composantes visuelles du DLR (dorsal-light-response) permettraient d’isoler la meilleure façon de modifier les lumières artificielles afin d’éviter de perturber les insectes volant la nuit.
Source :
https://www.nature.com/articles/s41467-024-44785-3
publié le 30 janvier 2024